La stalle d'Aldebarant

Nico, Barahir à la main, menait Aldebarant par les rênes. L'étalon d'un noir de jais était nerveux. D'un caractère ombrageux, il n'aimait guère les endroits qu'il ne connaissait pas.

Barahir mena ses hôtes jusqu'aux écuries du refuge. Nico chercha des yeux un palefrenier mais il ne semblait y avoir personne. Il entra donc et attacha lui-même son cheval dans une stalles vides.

Il prit ensuite le soin de lui ôter la selle, de le bouchonner et, enfin, de lui remplir son abreuvoir et son auge, le tout sous le regard attentif de Barahir. E
Une fois terminé, il s'adressa à l'enfant.

Voilà. Je crois qu'Aldebarant sera bien maintenant. Il a tout ce qu'il lui faut.
Et ton poney, où est-il ?

Tempête...Il avait mal à la jambe alors Primo il l'a mené à Bourganeuf pour le soigner mais j'en ai pas besoin aujourd'hui...je devais faire mes leçon de calcul..j'aime pas ça

Barahir grimace dégouté

Les rodeurs ils ont pas besoin de compter pour être trés forts et moi je suis un garçon alors je dois apprendre a défendre les femmes et à me battre...

Des leçons de calcul...?!
Ouh là... moi non plus je n'aimais pas ça. Je me souviens que mon précepteur s'arrachait les cheveux devant ma nullité. Maintenant, avec le recul, cela me fait bien rire.
Mais tu sais, pour le noble que tu deviendras un jour, c'est indispensable. Il faudra que tu apprennes à gérer tes terres et le calcul te sera nécessaire. Ou alors, il te faudra prendre un intendant, au risque qu'il te vole. Mais je m'égare là...

Sourit à l'enfant qui le regarde, les yeux ronds, se demandant de quoi il parle.

Ah un poney... moi aussi j'en avais un quand j'avais ton âge. J'adorais le monter et tu vois, j'aime toujours beaucoup les chevaux. J'en ai un certain nombre dans mes écuries...

Il faut effectivement que tu apprennes à défendre ceux que tu aimes. Je ne sais pas ce que t'apprendront les rôdeurs que tu cites mais je suis certain que tu es déjà un fier petit soldat. Ta mère est fière de toi, j'en mettrai ma main à couper.

Peux-tu me montrer le chemin des cuisines, je te prie. Je dois dire que je suis assoiffé...